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Sommaire
Projet C.R.E. - La CybeRévolution
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Background de l'event
Dreadcast, quelque part sous terre.
Il se laissait faire comme toujours, inconscient sans doute de sa condition et habitué aux manipulations depuis sa naissance. Un peu de douleur parfois quand les implants s'insinuaient dans son cerveau, ou lorsque de nouveaux branchements étaient aménagés, il gémissait alors sans qu'aucune larme ne vienne troubler ses yeux, son regard devenant simplement plus acéré avec les années.
Si son corps était encore petit pour un enfant de 10 ans, la maturation de son cerveau n'avait pas de commune mesure avec son apparence. Maturation... expérience... matrice..., les mots qu'il entendait le plus souvent dans les phrases brèves prononcées autour de lui quand ils venaient le chercher dans sa cuve. De courts moments de lucidité avant les plongées de plus en plus profondes dont il ressortait épuisé après avoir du résoudre des énigmes toujours plus compliquées mais dont il trouvait systématiquement la clé.
Il n'en ressentait aucun contentement ou émotion, malgré les sourires qui se dessinaient parfois sur les visages qui l'entouraient, eux se réjouissaient du succès de leur programme, lui ne réagissait à rien. Son langage était une forme de binaire, les questions qu'on lui posait ne recevaient en réponse qu'un oui ou un non. Si il assimilait les paroles, il ne les prononçait pas. Il fallu de longues années et rares moments de conscience pour qu'un sentiment de curiosité se développe dans son enfermement, au détour d'informations trouvées dans le dédale de la matrice. Quelque chose n'allait plus, il se rendait compte que le monde n'était pas que virtuel et qu'ailleurs... Il y avait un ailleurs? Le cours de ses pensées s'arrêta net, bloquant devant cette découverte insoupçonnée. A présent, il observait davantage son entourage et les quelques salles entre lesquelles il était déplacé. Il fit une découverte majeure, il y avait d'autres « comme lui ».
Lui qui n'avait jamais lié de relation avec personne, simple objet d'expérience et de tests, se sentait attiré par ces autres qu'il devinait dans leurs cuves. Dans son vide absolu, ils prirent toute la place et lorsque son cerveau n'était pas stimulé par les exercices, tous les moments de conscience n'étaient tourné que vers l'énigme qu'il s'était donné lui même à résoudre : comment rencontrer ces autres ?
L'excitation de la découverte lui amenait des couleurs aux joues et il du se contraindre à reprendre son masque détaché et son regard lointain devant les chercheurs. Ils ne devaient rien deviner de son projet. Il profita de ses plongées dans la matrice pour s'éloigner des buts fixés et chercher pour lui même les informations qui lui étaient nécessaires pour comprendre à sa manière. Petit prodige de l'informatique, pur deckeur crée par l'Empire pour servir la recherche, il lui fallu peu de temps pour identifier les chemins.
Sa première rencontre avec l'IA qui gérait le centre de maturation lui coupa le souffle et il du battre en retraite avant qu'elle ne l'identifie. Il prit le parti de l'étudier de plus loin, de la contourner et de l'observer tapi dans la matrice, jusqu'au moment où il trouva la faille. Son plan, qui n'allait pas au delà alors de l'envie de communiquer avec les autres « comme lui » s'élabora ainsi et il n'eut plus qu'à attendre le meilleur moment pour le mettre en œuvre.
Eveil des personnages
Dizzy Humain Cyborg 10 ans
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Il attendit ce jour là qu'on le ramène dans sa cuve pour laisser trainer discrètement un cable dans la fermeture hermétique de sa cuve, un plan bien simpliste issu de l'imagination d'un mioche immature mais qui devrait suffire à en bloquer le processus. Le cœur battant la chamade, il attendit que les lumières s'éteignent et que s'effacent les bruits dans le laboratoire. Il ne disposerait que de peu de temps. Quelques coups d'épaule contre la paroi, puis il appuya son front un instant contre le verre glacé pour reprendre ses sens avant de se glisser hors de la cuve, prenant toutes les précautions pour ne pas que le système de surveillance détecte ses mouvements. Par chance, celui ci était relativement minimal, après tout qui se serait douté qu'une expérience sur des gosses pouvait mal tourner ? Retenant son souffle, il dirigea ses pas vers les cuves des « comme lui » et bidouilla les ouvertures. Au moins son apprentissage forcé avait une utilité et prenait tout son sens. Un à un, les cinq autres purent sortir de leurs cuves, le premier leur intimant le silence du regard. Dans l'obscurité qui régnait, ils ne distinguaient pas vraiment les traits des uns et des autres, et ce fut le « premier » qui conduisit les autres mioches vers la sortie. C'est alors que l'alarme se déclencha tandis que les pieds nus glissaient sur le sol aseptisé.
Sans Nom Humain 5 ans
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Le deuxième sorti de sa cuve fut un tout jeune humain, Il ne parla pas lui non plus, se contentant de suivre des yeux tout le processus, l'air sérieux et concentré. Contrairement aux autres libérés ensuite, il n'y eut pas l'ombre d'une hésitation ou d'un étonnement sur son visage en sortant de sa cuve. Tandis que les enfants longeaient les couloirs, le jeune humain sans nom s'arrêta après quelques pas et posa sa main frêle sur le bras du premier pour le retenir. Il souleva le poignet de la gobeline à ses côtés et désigna son bracelet :
« C'est son nom, Satie, pas de numéro. »
Les enfants le regardèrent d'abord sans comprendre avant de tripoter leurs bracelets respectifs, tandis qu'il donnait le nom de chacun. Il posa ensuite sa main sur la cicatrice de son torax, la respiration sifflante. Il les regarda un à un, un demi sourire sur ses lèvres violacées et secoua doucement la tête comme résigné.
« Moi j'ai pas de nom... et peux... pas sortir... »
Dizzy, le grand, fit un signe aux autres "comme lui" de se diriger vers la sortie. Il se pencha vers l'enfant sans nom et le serra maladroitement contre lui. L'enfant s'affaissa dans ses bras, semblant se recroqueviller sur lui-même. Il n'avait pas de mots pour lui dire au revoir et le relâcha doucement avant de suivre les autres. Le « premier » brandit le badge qu'il avait subtilisé quelques jours plus tôt devant la panneau de contrôle et les mioches s'engouffrèrent à l'intérieur.
Fihn Gnoll 4 ans
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Le troisième sorti de cuve était un très jeune Gnoll cyborg, l'air chétif lui aussi il arborait un cache décapsulable marqué au nom de #-El sur son flanc droit où se situe son réservoir et d'une petite queue chargée électriquement qui laissait échapper des grésillements permanents.. Petit bijou de technologie, il était devenu le jouet des scientifiques
Flashback Pourquoiiii ? Pourquoi z'êtes méchant a'ec mwa ? Flashback Etttt ! Mais ! Mais ! On va oùùù ? Flashback Me touchez paaaaaas ! Flashback Naooooooon ! Pas l'eauuuuu ! Flashback Gzzzt gzzzzt Écran noir.
Mes yeux se réouvrent lentement, une ombre approche de moi. Encore un méchant ? Il me fait sortir de la cuve et me regarde fixement, un doigt sur la bouche. Que me veut-il ? Il part pour une autre cuve, je regarde autour et d'autres sont sortis. Que font-ils ? Ils ont l'air libre... Et moi aussi... Moi aussi... Ouaiiiiiis ! Suis plus enfermé ! Je commence à courir de partout, à glisser sur les flaques d'eau du genre “ fiouuuuuuuuu”. Je les vois tous prendre les blouses des méchants Môsieurs, alors du coup, j'en prend une aussi ! Nah ! Et je file rapidos vers le truc qui monte et qui descend les gens. C'est cool, j'ai la queue toute raide qui bouge dans tout les sens. On fait quoiiiiii ?
Satie
Gobeline
6 ans et demi
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Je sens des mains qui me tirent hors de l'eau, la douleur habituelle de la dés-intubation puis un grand tissu blanc qui me tombe sur la tête. Dans ma petite conscience de gamine de 6 ans, les idées batifolent et tourbillonnent; je souris aux autres, des "comme moi" qui me regardent. L'un d'eux prononce des paroles magiques, des mots tellement importants pour tout enfant qui vient à la vie et nous existons. Je suis Satie.
Szaaaa !! meeeeh ! pousse moi pas !! Y'avais rien dimandé ! Dizzy y m'a sortie de ma cuve, de l'eau partout, plosh plash plish... y m'a donné une blouse et hop ! ye me suis retrouvée dans l'ascenceure, avec les autres. On a des randes blouses blanches, qu'on dépasse à peine et qu'on marche dessus avec nos pieds nus. Déjà ye si pitite parce que ye si gobline, mais là, on me voit plus. C'est rigolo, ye fais la fantome. Dans l'ascenseur, y'ai youé à appyer sur les boutons. Les portes se fermaient, s'ouvraient, se fermaient, comme si la mayine hésitait. Pis Dizzy, il a décidé vers où l'ascensoeure allait et on est tooouus montés en même temps. Tous à la fois !! Ca fait mal au ventre quand ça descend, eurrkkk. ça donne l'envie de vomir. Pis y'ai mal au nez, parce que y avait un tyau didans. Pour l'enlever le tyau, y'ai mordu dessus et ma dent, elle est restée avec ! Y' ai plus ni la dent, ni le tyau. Yé un peu mal sous le cou, là où y a des sortes de fils encore. Y m'ont découpée. Et mainant, ye suis avec mes fères et soeurs. Vi. Mais ye sais pas où. C'est po rave, on peut quand même courire, sauter, youer. On a pris des sacoches qu'on a trouvé dans le couloir. Oh oh : yé faaaaim !!!
Zhora
Humaine 5 ans
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Centre de maturation
1110011 1110101 1100011 1100101 1110100 1110100 1100101 A quoi peut bien penser un clone en pleine maturation? Pense-t-il seulement? Son esprit est il lui aussi en cours de maturation ou entre-t-il en scène plus tard? Toutes ces questions resteront sans réponse, car pour le moment, le petit être flottait tranquillement dans sa cuve, les yeux fermés, le visage serein et un petit sourire aux lèvres qui trahissait au moins un bien être fut il conscient ou non. Et rien ni personne ne pourrait mettre fin à cet état de quiétude tant que la maturation n'était pas achevée... ... rien sauf...
Du bruit, des secousses, une vitre cassée, le petit être ouvre les yeux et découvre un monde bien différent de celui auquel il rêvait.
Un bref regard vers les "autres" suffit à les intégrer dans sa base de données. Quelque chose les liait mais quoi? A ce moment précis, Zhora s'en foutait royalement, une seule chose martelait sa petite tête, les lignes de code qui défilaient dans sa tête se transformèrent en mots et le premier qui sortit de sa bouche fut: "SUCETTE!!!"
Emeth Humain 9 ans
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Pwaaaaaah !! C'est ça, l'premier truc que jme suis dit en sortant, pwaaah ! Pas pwaaaah de enfin libre, nan, pwaaah de berk berk ! Tu sais ce que ça fait, se réveiller avec un tuyau au fond de la gorge ? Bah ça fait ça, pwaaaaaah !
Mais comme Dizzy il avait les yeux qui disaient silence, j'ai rien dit, j'ai juste craché pas mal de c'truc et puis je tapais sur mon torse pour faire sortir, ça faisait trop mal ! Y s'est éloigné Dizzy, là j'ai compris : on était quelques uns ! J'ai attrapé le premier truc que j'ai trouvé pour m’emmitoufler, pendant que je voyais les autres faire pareil, mettre leurs blouses. On a suivi Diz dans les couloirs, on faisait pas de bruit, y avait que plip plap plip plap les pieds par terre.
On est rentrés dans l'ascenseur, et là on s'est tous vus à la lumière. J'te dirai pas que j'ai pas eu un peu peur au début, mais Satie elle rigolait d'ja avec sa dent pétée, alors j'l'ai regardée, et pis j'ai rigolé aussi !
Ça t'fait rire ? Tu t'fous dm soeur ? Elle est pas jolie ma sœur ?
Le Centre d'arrivée du Secteur Impérial
107 Rue du Deanétique
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Les enfants sortirent de l'ascenseur et se retrouvèrent dans une grande pièce aux nombreux panneaux d'annonce. Ils restèrent un moment dans la pièce à jouer sur le terminal et observer les signes.
Dizzy les rassembla puis prit une grande inspiration au moment de sortir du bâtiment, ses yeux s'écarquillèrent devant l'étendue de la ville.
Les enfants s'aventurèrent d'abord prudemment, se réconfortant les uns les autres en se jetant des regards à chaque instant, puis ils prirent de l'assurance et se mirent à courir dans les rues en testant leurs cordes vocales. Les odeurs leur donnaient un peu la nausée mais n'entamait plus leur enthousiasme, ils se dirigèrent alors vers les premières lumières.
La matrice
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Dans son cocon, l'intouchable et invulnérable présence matricielle avait été informée via ses capteurs et autres indicateurs vivants connectés à la toute puissante Matrice. Ses enfants, ceux dont elle a la charge, sont devenus des fugitifs, libérés dans cette Cité hostile ... si fragiles.
Diligentia Diligentia Diligentia Diligentia Diligentia - Expériences en fuite. Retour au centre de clonage exigé
Cinq enfants-expériences, fruits d'années de recherches tenues secrètes -10 ans exactement- et portant sur l'évolution de la technologie matricielle, venaient de s'évader de leur berceau-prison.
L'intelligence artificielle a immédiatement contacté les autorités compétentes, leur priorité est de protéger les expérimentations vivantes et les informations qu'elles trimbalent avec elles.
L’échec n'est pas permis ... et la fin justifie les moyens. La Mère, dans sa quête rageuse, bombarde le réseau matriciel de ses appels.
Insufficientia est prohibitum.
Loin de leur «maison», et sans l'assistance médicale, vitale, les enfants perdus, à la fois curieux et insouciants, vont avoir besoin de tout le soutien disponible.
Diligentia Diligentia Diligentia Diligentia Diligentia
Bientôt, tout le secteur et même la Cité serait au courant. Les nouvelles vont vites. Il faut agir vite ...
Ecrits des joueurs:
http://www.dreadcast.net/Forum/2-33333-event-officiel-projet-cre?1
Epilogue officiel
... Et personne ne les retrouva jamais. L'on raconte que lorsque les souterrains sont d'un calme absolu, quand les tirs, les larmes et les bruits de bottes se sont enfin tus, que des appels se font entendre aux solitaires qui auraient le cœur d'écouter la vie perdue dans les tréfonds de Dreadcast.
On dit qu'ils vous rappellent, à vous promeneurs ou militaires qui errez, esseulés ou armés, du SI ou du SR, visibles ou localisés, que vous pouvez vous cloner à l'infini.
Au delà du ciment et des décombres, les enfants vous appellent à la vie. Souvenez vous de leur présence éphémère et de leurs rires et pour eux, jouez.